Ni migrants ni déplacés ni réfugiés : quand le sentiment humanitaire devient une menace pour les Etats
2016-12-05 | نصري الصايغ
Jadis le monde était meilleur. Le vingt-et-unième siècle est mauvais au plus haut point. Les chiffres en témoignent.
En 1980, le nombre de réfugiés enregistrés par les organisations internationales relevant des Nations-Unies était estimé à neuf millions seulement. Un chiffre élevé et dramatique trahissant la violence qui habitait déjà les cinq continents.
Mais en 2000, avec l’avènement du nouveau siècle, le nombre de réfugiés est passé à trente-quatre millions. Il semblait que l’exil était à la hausse. L’humanité a jeté ses peuples hors de leur pays d’origine. Les patries n’ont plus suffisamment d’espace pour les innocents. Ceux-ci portent leur corps et fuient l’enfer sanglant pour le froid glacial du refuge sec. Car le racisme contre les étrangers augmente en proportion.