Il pleut des livres sur Beyrouth, cette capitale qui a confédéré Le Caire, Damas, Bagdad et bien d’autres!

C’est par le livre que ma génération s’est introduite à Beyrouth, cette cité enchanteresse qui continue à nous enseigner la lecture. Et on en redemande, dans l’espoir qu’en sachant plus, nous pourrions comprendre mieux et trouver notre chemin vers le futur.
Entre l’école et l’université, entre le café et le restaurant, entre la maison et les chambres miteuses à petits loyers juchées sous les toits, il y a toujours eu, pour les jeunes gens issus de la poussière des capitales ou des blés verts de nos campagnes, des promesses éternelles de livres sur les trottoirs.
Les bibliothèques n’étaient pas nombreuses, les maisons d’édition non plus, et l’insuffisance de nos piastres ne pouvait prétendre à l’achat de ces livres aux couvertures pourtant banales, mais où brillaient les noms poétiques de leurs illustres auteurs.